Le parc national du Tarangire en Une Seconde :
- Le Tarangire est moins fréquenté que le cratère du Serengeti et du Ngorongoro
- Le parc national est idéal si vous aimez les baobabs et les éléphants
- La meilleure période de l’année pour le découvrir est entre juin et octobre
- De magnifiques paysages passant de marécages luxuriants à de vastes prairies
Je n’arrive pas à croire que cela fait déjà deux mois (June 2019), comme le temps passe vite ! Il y a exactement deux mois, j’ai eu l’incroyable opportunité de visiter encore une fois l’un des pays africains que j’aime le plus : la Tanzanie. Grâce à mon travail chez Evaneos, j’ai eu l’occasion de rencontrer nos partenaires locaux sur le terrain. Mais avant de commencer à travailler, Annette, l’une de nos agents locaux, nous a invités à découvrir le parc national qu’elle préfère en Tanzanie : le Tarangire.
J’étais aux anges quand elle m’a proposé le parc national du Tarangire parce que je n’avais pas pu le visiter lors de ma première rencontre avec la Tanzanie. Je comptais les jours avant mon arrivée car la faune et les paysages uniques que l’on ne trouve qu’en Afrique me manquaient. Après deux ans, je perdais peu à peu cet unique ressenti qui vous traverse face à ces paysages, et j’avais besoin de ma « dose » de ce merveilleux continent.
Mon arrivée en Tanzanie au milieu de la nuit ne s’est cependant pas déroulée comme prévu car la compagnie aérienne avait réussi à perdre mes bagages. Hakuna Matata, je me suis dit, après tout, je viens d’arriver en Afrique, rien ne peut gâcher ma journée. Alors, après une petite tournée shopping à 2 heures du matin pour acheter le strict nécessaire, comme ce t-shirt unique que vous pouvez voir à droite, nous nous sommes dirigés vers le lodge.
Après seulement deux heures de sommeil, nous avons commencé notre bref voyage en Tanzanie, qui nous a d’abord conduits à l’extraordinaire cratère du Ngorongoro. C’est un beau parc, surtout de part son cadre unique, mais personnellement, je le trouve un peu surexploité, trop de voitures sur un espace très limité, c’est pourquoi j’ai décidé de vous présenter une excellente alternative au cratère très fréquenté et au Serengeti.
Le parc national du Tarangire est souvent occulté au profit des deux autres parcs nationaux populaires, malgré le fait qu’il ait tout autant à offrir.
Le parc national du Tarangire en quelques mots
- Création: 1970
- Superficie: 2 850 kilomètres carrés (taille du Luxembourg)
- La ville la plus proche: Arusha (120km)
- La meilleure période pour le visiter: Juin-octobre
- Connu pour: Éléphants et baobabs
Pourquoi aller au parc national du Tarangire
Des éléphants, des éléphants, et encore des éléphants
Tout d’abord, c’est le parc national de Tanzanie qui présente la deuxième plus forte concentration d’animaux sauvages et surtout d’éléphants, que vous verrez en grand nombre. La seule fois où j’ai vu autant d’éléphants en un seul jour, c’était au Botswana.
Pendant la saison sèche (juin-octobre), le parc a apparemment la plus forte concentration d’éléphants au monde dans un seul parc national. Je n’ai pas compté, mais je suppose que pendant la journée, j’ai vu environ 300 de ces paisibles géants. Donc si vous êtes un grand fan de ces magnifiques animaux, le parc national du Tarangire sera forcément sur votre liste de choses à faire.
Néanmoins, il y a aussi beaucoup d’autres animaux à découvrir. Il y a par exemple plus de 700 lions ou si vous êtes un passionné d’oiseaux, vous serez enchanté par les 450 espèces différentes que vous pouvez trouver ici.
Baobabs
Après les éléphants, les baobabs massifs (Adansonia digitata), que l’on trouve dans tout le parc national, constituent le deuxième atout considérable. Ils n’ont pas seulement un aspect merveilleux mais servent également de réservoir d’eau (jusqu’à 125 000 litres pour la saison sèche).
C’est pourquoi vous trouverez dans le parc de nombreux arbres qui ont partiellement perdu leur écorce car des animaux comme les éléphants les utilisent comme une source d’eau fiable.
De plus, notre guide local Geoffrey nous a également expliqué que l’arbre est souvent appelé « l’arbre maudit », parce qu’il semble être à l’envers, avec les racines qui s’étendent vers le ciel.
Paysage d’Afrique
Le parc national du Tarangire a une très belle variété de paysages africains à offrir. Pendant la journée, nous avons croisé toutes sortes de végétations et de paysages.
Des buissons épineux épais aux marécages verdoyants, en passant par la savane africaine typique et les rivières sinueuses.
En parcourant le Tarangire, on a l’impression de visiter plusieurs parcs nationaux en même temps, ce qui explique pourquoi on ne s’ennuie jamais au cours d’un même safari.
Ma journée dans le parc national du Tarangire
Après notre superbe journée dans le cratère du Ngorongoro, nous nous sommes arrêtés au Sangaiwe Tented Lodge pour passer la nuit juste à la lisière du parc national.
En arrivant au camp, nous avons déjà eu un aperçu de ce qui nous attendait le lendemain, car nous avons été accueillis par un troupeau d’éléphants.
Le lodge est situé sur une colline avec une belle vue sur les environs et les tentes étaient d’un confort incroyable, tout en nous permettant d’écouter les sons de la nature.
Le lendemain matin, nous avons commencé par une petite marche en montée pour accueillir le soleil levant et après avoir terminé notre petit déjeuner, il était enfin temps d’explorer le Tarangire.
Cependant, après être entrés dans le parc, il nous a fallu plus d’une heure pour apercevoir les premiers animaux.
Le Sangaiwe Lodge n’est pas situé à l’entrée principale, ce qui vous donne l’occasion de voir des parties entièrement différentes du parc national, tout en ayant le grand luxe de ne pas voir de voitures.
Mais nous n’avons pas non plus vu d’animaux, en raison de l’épaisse végétation d’épineux.
Vous imaginez donc à quel point nous étions heureux lorsque nous avons enfin vu notre premier éléphant du jour. Il se tenait à environ 10 mètres de nous, mais il a probablement senti que nous avions pris un mauvais départ dans ce safari car il nous a même saluer.
Nous avons continué et lentement, la végétation a commencé à changer et nous avons eu une vue plus claire des environs.
Lentement, les premiers baobabs sont apparus, ainsi que les animaux.
Peu après notre rencontre avec les éléphants, nous avons trouvé un groupe d’Impalas et une girafe avec son bébé.
En allant plus loin dans le parc, nous avons également découvert de plus en plus d’oiseaux. Nous avons réussi à trouver de nombreuses autruches, des grues couronnées grises, des calaos et d’autres oiseaux plus petits et colorés.
Tarangire était en effet un paradis pour les passionnés d’oiseaux. Avant mon premier voyage en Afrique en 2017, je n’ai jamais été un grand fan d’oiseaux, mais deux compagnons australiens que j’ai rencontrés au cours de ce voyage ont réussi à me faire changer d’avis.
Ils m’ont appris que ces grands mammifères sont vraiment passionnants, mais qu’en même temps, lors d’un safari, il faut aussi faire attention aux plus petits animaux.
Cela m’a rappelé le discours de Mufasa, le Roi Lion, selon lequel chaque animal a son rôle à jouer dans le cercle de la vie.
Quoi qu’il en soit, lors de ce safari dans le parc national de Tarangire, j’ai été émerveillé par la variété d’animaux que ce parc a à offrir.
« Ils m’ont appris que ces grands mammifères sont vraiment passionnants, mais qu’en même temps, lors d’un safari, il faut aussi faire attention aux plus petits animaux. Cela m’a rappelé le discours de Mufasa, le Roi Lion, selon lequel chaque animal a son rôle à jouer dans le cercle de la vie. Quoi qu’il en soit, lors de ce safari dans le parc national de Tarangire, j’ai été émerveillé par la variété d’animaux que ce parc a à offrir. »
Après cette belle rencontre avec ces oiseaux, il était de nouveau temps de partir à la recherche d’éléphants; et nous avons eu la chance. Quelques minutes plus tard, un énorme mâle nous barrait la route.
Un seul éléphant avec un paysage africain extraordinaire en arrière-plan, un rêve pour les photographes animaliers amateurs.
J’ai probablement pris une centaine de photos de ce seul éléphant. Mais Geoffrey nous a dit qu’il y en avait encore plus à venir, alors nous avons continué notre route.
Après avoir traversé de nouveau d’épais buissons, nous avons aperçu quelque chose de petit et rapide qui courait dans les buissons, c’était un Dik-dik.
Les Dik-diks sont l’une des plus petites antilopes au monde et elles ne font que 40 cm de haut. Il est donc très difficile de les voir dans la nature et encore plus difficile de les prendre en photo. Une fois de plus, nous avons été chanceux.
Ce qui est amusant, c’est qu’elles font partie des animaux qui ont des sortes de toilettes, un endroit où elles reviennent continuellement pour faire leurs besoins. La nature est parfois fascinante, vous n’êtes pas d’accord ?
Nous avons continué notre chemin et il était maintenant temps de retourner voir nos amis les éléphants. Nous n’avons presque plus vu d’autres animaux. Moment idéal pour une nouvelle séance photo.
La majorité des éléphants du parc passent leur journée près de points d’eau, afin de se nourrir de toutes sortes de feuilles luxuriantes et de se rafraîchir les jours de grande chaleur.
C’était un vrai plaisir de les observer dans un cadre aussi calme. Nous n’avons pas semblé les gêner et ils ont continué de vaquer à leurs occupations.
Voir autant d’éléphants en un seul endroit, surtout les jeunes, m’a donné un peu d’espoir pour l’espèce. Nous pouvons encore inverser la tendance.
Avant la création du parc national, cette même zone était un terrain de chasse et en moins de 50 ans, ils ont réussi à créer un refuge sûr pour toutes les espèces.
« Voir autant d’éléphants en un seul endroit, surtout les jeunes, m’a donné un peu d’espoir pour l’espèce. Nous pouvons encore inverser la tendance. »
Nous sommes restés sur les berges de la rivière pour voir si nous pouvions aussi repérer d’autres animaux et après quelques minutes, nous avons trouvé une girafe qui se dirigeait vers la rivière.
Les girafes sont très vulnérables lorsqu’elles boivent, car elles doivent se pencher beaucoup, en raison de leur cou extrêmement long.
Cette position exposée permet aux prédateurs d’attaquer plus facilement la girafe et de la faire tomber, ce qui est probablement arrivé à la pauvre girafe que j’ai vue un jour au Botswana et dont vous pouvez lire plus ici.
Notre séjour à Tarangire touchait lentement à sa fin et nous ne parvenions toujours pas à voir l’un des 700 lions qui ont élu domicile dans ce parc national.
Nous voulions absolument les trouver, c’est pourquoi je vérifiais constamment les endroits ombragés sous les arbres, j’aurais dû vérifier la cime des arbres.
Nous roulions sur une route poussiéreuse quand nous avons vu un grand nombre de Marabouts d’Afrique et de vautours dans des arbres, ce qui indique généralement qu’un animal tué se trouve dans les environs.
Néanmoins, ces deux oiseaux ont une vue étonnante et peuvent regarder à des kilomètres à la ronde. Ce n’est donc pas parce que vous en voyez sur un arbre que cela signifie nécessairement que l’animal tué est au coin de la rue, mais nous savions que nous étions sur la bonne voie.
Geoffrey a ralenti la voiture et nous avons roulé aux alentours des arbres environnants. J’ai continué à regarder en bas, mais Geoffrey a alors repéré une lionne à la cime d’un arbre.
Je cherchais tout ce temps au mauvais endroit, je me suis dit que ce n’était pas étonnant que je n’avais pas repéré de lions plus tôt.
En effet, nous avons eu beaucoup de chance car grimper aux arbres n’est pas quelque chose qu’un lion fait tout le temps. Pour moi, c’était la première fois que j’en voyais un comme ça, au bout d’une quarantaine de safaris, donc c’était vraiment quelque chose de spécial.
Tarangire nous a vraiment gâtés ce jour-là. Après quelques minutes avec cette lionne aventureuse, nous avons continué notre route vers la sortie, il était temps de partir.
« Je cherchais tout ce temps au mauvais endroit, je me suis dit que ce n’était pas étonnant que je n’avais pas repéré de lions plus tôt. »
Le parc national de Tarangire est connu pour ses éléphants et ses baobabs, mais nous ne les avions pas encore vus réunis. Pourtant, c’était sur le point de changer.
Quelques centaines de mètres avant la sortie, nous avons trouvé un troupeau d’éléphants qui profitait de l’ombre d’un énorme baobab.
On ne peut pas prévoir ce genre de chose, l’acte final parfait de cette merveilleuse journée. J’étais sans voix et je sais maintenant exactement pourquoi ce parc national a capturé le cœur de mon agent local Annette.
Merci encore à Annette, et surtout à Geoffrey, de nous avoir montré ce joyau de la Tanzanie et d’avoir rendu cette journée possible. Parc national du Tarangire, tu as capturé mon coeur et je suis certain que je reviendrai.
P.S. Si vous aimez les éléphants autant que moi et que vous voulez les aider d’une certaine manière, je peux vous recommander ces deux ONG (Elephants without borders & African Wildlife Foundation) qui font de leur mieux pour préserver cette espèce.
1 comments
Wouah mais j’adore ! Je rêve de faire un voyage comme ça et de voir les animaux de près dans leur milieu naturel !